Chaire Recherche-Action Docteur Denis Mukwege - Mémoires de survivant·es et visibilisation des viol(ence)s

Hébergée par l’Université Rennes 2 et co-financée par cette même université et le Conseil Régional de Bretagne, la Chaire est associée à 6 unités de recherche (ACE, CELLAM, ERIMIT, LIDILE, LP3C et TEMPORA) de l’Université Rennes 2 qui permettent d’asseoir scientifiquement les enjeux de la Chaire (civilisation, histoire, interculturalité, psychologie, littérature, linguistique, didactique, pédagogie, traductologie).

Président d’honneur : Professeur Docteur Denis Mukwege

La Chaire Recherche-Action Docteur Denis Mukwege s’inscrit dans le prolongement des échanges et des collaborations avec le Docteur Denis Mukwege – gynécologue et prix Nobel de la Paix qui a soigné plus de 80 000 survivant·es de violences sexuelles en République démocratique du Congo – sur les violences faites aux femmes et aux filles, ainsi que sur le nécessaire travail de mémoire et de mémorialisation (y compris à travers la collecte et la préservation des témoignages de survivant·es) à mener en parallèle des actions de prise en charge holistique et de développement de la justice transitionnelle.

Elle vise à encourager et à outiller la force des femmes pour les aider à reprendre confiance en elles, à s’émanciper, à faire entendre ou à amplifier leur voix et à affirmer leur place dans la société.

Logo chaire Denis Mukwege

Cette chaire pluridisciplinaire se distingue par :

  • ses objectifs pluriels et synergiques, qui concilient l’émergence et la pérennisation de formations citoyennes –contribuant à des logiques d’autonomisation / d’empouvoirement (empowerment) multi-niveaux – avec l’excellence académique
  • son ancrage dans les sciences humaines et sociales (SHS), ces dernières ouvrant, par essence, à une réflexivité critique prompte au développement d’une mise en action raisonnée et d’un engagement à visée transformationnelle
  • son engagement aux valeurs de solidarité internationale en EuropeCe projet a pour objectif de contribuer à agir pour les victimes ou les témoins de viol(ence)s, par la mise en mémoire, la mémorialisation de leur histoire vivante, à visibiliser les exactions et à travailler contre la réitération d’actes insoutenables.

L’originalité de cette Chaire la fait développer des axes de recherche (ateliers, séminaires, colloques) dans la thématique du programme de recherche « Mémoires de guerre et construction pérenne de la paix », coordonné par Renée Dickason, de l’unité de recherche Anglophonie : Communautés, Écritures (ACE), ainsi que des actions d’information, de prévention et surtout de formation à l’intention des survivant·es de viols et de violences ainsi que de leurs aidant·es et soignant·es avec des modules d’enseignement en présentiel ou à distance proposés par des enseignant·es des différents laboratoires rattachés à la Chaire.

La Chaire a aussi pour vocation d’accueillir des enseignant·es et chercheur·ses internationaux·ales travaillant dans le domaine des violences genrées, sexistes et sexuelles faites aux femmes et aux filles.

Chaque année, 2 professeur·es invité·es apporteront des éclairages précieux sur les violences genrées, sexuelles et sexistes survenues en période de guerre, de conflit, de crise ou de paix en intervenant dans des séminaires en lien avec la formation courte, dans des séminaires destinés à la société civile et au tissu socio-économique, et qui participeront à renforcer les partenariats de la Chaire.

Ils et elles contribueront également à remettre en question les stéréotypes et la banalisation des actes commis en s’appuyant sur le nécessaire travail de mémoire et de mémorialisation à mener parallèlement au développement des dispositifs de justice transitionnelle.

Un Mémorial Vivant Virtuel s’articule à la Chaire. Conçu pour recueillir les témoignages de victimes de viols et violences sexuelles ou sexistes, il encapsule les témoignages et hommages aux femmes agressées, menacées, torturées, violées, tuées ou exilées. Loin d’être un seul musée, il se veut aussi outil thérapeutique sur le chemin de la reconstruction.

Ce projet, qui s’inscrit dans une construction mémorielle graduelle de l’Histoire « en train de se faire » et de l’histoire de ces femmes, est également original et unique : il est le premier en France à proposer une mise en mémoire de l’histoire vivante spécifique de ces femmes.

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